Ce bâtiment résidentiel situé à Belo Horizonte au Brésil, se distingue dans le paysage local par son architecture au design audacieux. Le bâtiment, qui compte 14 lofts et 24 studios, sur neuf étages a été édifié sur un terrain étroit, d’une largeur de 12,7 mètres. Le défi de ses mathématiques volumétriques, respecter les distances, était l’un des facteurs qui ont le plus pesé pour prendre des décisions originales aboutissant à une architecture forte de sa propre identité.
Photo Juliena Benzoni
L’interdépendance entre la structure du bâtiment et le projet architectural a permis une grande liberté de création, notamment l’élément le plus important : une seconde peau qui « habille » le bâtiment comme un vêtement, lui conférant des caractéristiques uniques. Le matériau utilisé était de l’aluminium, peint dans un ton sépia rougeâtre terreux qui fait référence à l’abondance de minerai brut dans la région du Minas Gerais.
Photo Juliana Berzoini
Afin d’obtenir légèreté et transparence, les feuilles d’aluminium ont reçu des perforations de différentes tailles et ont été réalisées de manière asymétrique mais harmonieuse. Ce processus permet ainsi de voir de l’intérieur : ainsi la ville est-elle visible à travers cette peau. Cependant, de l’extérieur vers l’intérieur, il n’est pas possible de voir l’intérieur, garantissant l’intimité du résident. Cet élément a également permis d’explorer une riche gamme d’effets, allant de la dissimulation de petites fenêtres fonctionnelles à la déchirure de la peau pour exposer les grandes portées. Conçues comme des ouvertures généreuses, ces fenêtres permettent à la ville de devenir une extension de la maison, avec une lumière et une ventilation abondantes. Les armatures en béton des ouvertures contrastent avec la couleur oxydée prédominante.
Photo Pablo Gomide
La peau qui recouvre le bâtiment apporte également un confort thermique aux logements. A l’écart des maçonneries, il assure l’ombrage des clôtures et une bonne ventilation grâce à un matelas d’air renouvelable. De ce point de vue, la durabilité a guidé une grande partie des choix du projet. En raison des dimensions réduites du terrain, et de l’espace minimal sur les toits pour l’installation d’équipements ou de panneaux photovoltaïques, il était nécessaire de trouver une solution qui éviterait l’entrée de chaleur, au détriment d’un projet de climatisation.
Vue de l’intérieur Photo Leon Myssior
Un autre point fort du projet concerne le défi de placer la pyramide au sol, touchant légèrement le sol en un seul point. Sous l’influence de l’architecte brésilien Oscar Niemeyer, un pilier en forme de « V » a été créé, largement utilisé dans ses œuvres.
Photo Pablo Gomide
Le plastique final est le résultat d’un mariage entre les feuilles de revêtement, les cadres et la structure. Il y a trois éléments qui alternent sur les façades avec plus ou moins d’importance de la peau, assurant une plastique propre et sans fioritures.
Casamirador Savassi
Belo Horizonte, Brésil
Architecte Gisèle Borges
Source : v2com
