Portant l’empreinte de l’architecte star Norman Foster, ce joyau de l’hôtellerie Suisse cultive son aura en mode « city resort 5 étoiles ». Aux portes de Zurich, on a fait l’expérience de son offre bien-être haute couture et de sa table gastronomique doublement étoilée. Tour d’horizon !
Sa patinoire artificielle en hiver, connue dans toute la Suisse est le lieu de ralliement de tous les VIP de Zurich et des alentours qui profitent également toute l’année, par la même occasion, de son golf et de ses courts de tennis. Source de tous les fantasmes depuis 1899 (année de son inauguration), ce palace aux allures de château néo gothique et de galerie d’art géante sera un régal pour tous les collectionneurs aguerris qui feront, durant leur séjour, la découverte de pièces rares réunies par le propriétaire des lieux qui n’est autre que le financier milliardaire Urs Schwarzenbach.
Ce dernier essaime ici, dès le lobby, une centaine de trésors de Dali (à l’entrée de la table gastronomique), Botero (Woman with Fruits sur la terrasse), Tingueli, Keith Haring (au cœur du restaurant extérieur Blooms), Magritte (La Joconde sur le chemin du spa), Miro, Murakami, Nikki de Saint Phalle ou encore cette fresque de 11 mètres de long dans la réception The Big Retrospective Painting par le grand Andy Wharhol. L’établissement de 40.000 m2 cumule tous les superlatifs. Repère de stars comme Keith Richards, Rihanna, Leonardo di Caprio, Luciano Pavarotti, qui y font régulièrement une halte, il cultive cet esprit de confidentialité unique et une hospitalité très appréciée du « comme à la maison ». Le Dolder Grand, dont le nom se déroule en oriflammes rouge au dessus de sa silhouette monumentale, tisse sa légende sur un classement qui le place régulièrement dans la liste des dix meilleurs palaces du monde.
On se souvient de cette scène du film de David Fincher The girl with the dragon tatoo où le palace servit de décor. La liste de célébrités qui ont été sensibles à la beauté cinématographique intemporelle de cette illustre demeure, qui a connu une grande rénovation entre 2004 et 2008 (pour un montant de 240 millions de francs suisses) est impressionnante : Hillary Clinton, Winston Churchill, Henry Kissinger, Liz Taylor, Thomas Mann, Nelson Mandela. Premier établissement hôtelier du pays à accepter la crypto-monnaie, ce joyau de l’hôtellerie suisse juché sur la colline d’Adlisberg et surplombant le lac de Zurich fonctionne en géothermie et affiche un bel engagement écologique en ayant réduit de 75%, une vraie prouesse, sa consommation en énergie sur la dernière décennie.
L’immense et spectaculaire centre de remise en forme.
On débute notre visite, après avoir rencontré le directeur général Markus Granelli, par l’incontournable spa haute couture aux parois calcaire de 4000 m2, gage de ressourcement et de lâcher prises immédiats qui a gagné ses lettres de noblesse avec sa salle de méditation, ses « sunabaros », ses vingt cabines et ses rituels signés La Prairie. Les massages à la fleur d’Edelweiss et les masques aux perles de caviar, nés de l’expertise de Sylvia Sepielli sont une expérience inoubliable comme la bibliothèque à l’essence « healthy » comptant pas moins de 600 ouvrages. On quitte l’immense et spectaculaire centre de remise en forme pour prolonger notre exploration renversante de ce très chic et impressionnant « complexe urbain », membre de The Leading Hotels of the World, qui a pris une toute nouvelle dimension depuis la refonte avec la création de deux nouvelles ailes de style contemporain.
Sur les 173 clés et 47 suites, on se concentre sur les quatre fabuleuses Suites Signature rendant hommage, dans leur décoration, à Alberto Giacometti, Herbert van Karajan (suite équipée d’un piano à queue), Giulietta Masina et les Rolling Stones (la mythique « Suite 100 » qui accueille aussi la table cachée Mikuriya au menu omakase pour huit clients seulement). Entre 170 et 370 m2, ses suites glamour sont époustouflantes de confort et de raffinement. Enfin, on passe à l’étape cruciale de notre venue avec la partition culinaire et gustative via la découverte de The Restaurant : remarquable table gastronomique récompensée de 19 points au Gault&Millau et de deux étoiles au Guide Michelin. On pense immédiatement au chef visionnaire exécutif Heiko Nieder qui fait du Dolder Grand une destination gastronomique de premier ordre (Dolder étant élu «Hôtel de l’année» pour la deuxième fois après 2016 par Gault&Millau) mais aussi à Atsushi Hiraoka (16 points Gault&Millau 2024), Julian Mai et Firas El-Borji au restaurant Saltz (15/20) et le chef Stephan Arnold aux commandes du petit-déjeuner. Absolument haute couture, lui aussi, avec sa divine proposition caviar osciètre ! www.swissdeluxehotels.com
Journaliste spécialisé en art contemporain et design, Clément Sauvoy est également commissaire d’exposition et collectionneur.
Contact Instagram