Au cœur du célèbre domaine de 200 hectares, ce nouveau lieu de vie reçoit ses hôtes dans une parenthèse de paix au sein d’un parcours d’art exceptionnel entre vignes, pins parasols et oliviers. Une formule « capsule » authentique qui ne perd pas de vue l’excellence !
Les inconditionnels de la table étoilée « Hélène Darroze à Villa La Coste » auront désormais le loisir d’opter soit pour la « grande partition », incluant nuitée(s) au sein des très élitistes suites de la Villa La Coste ou sinon d’envisager un scénario un brun plus « démocratique », mais tout aussi excitant : celui de l’Auberge La Coste en contrebas et à proximité des cinq vibrants restaurants environnants (le café Tadao Ando, Francis Mallmann, Vanina, La Terrasse..) jouxtant le chai de Jean Nouvel et l’arbre saisissant de l’artiste Tia Thuy Nguyen. Ce nouveau chapitre, misant sur l’accessibilité (les chambres sont proposées partir de 290 euros) voit ici le jour à travers 76 chambres dont deux suites modulables, à la literie palace, consacrant une élégante simplicité.
Au cœur de ce village et de ce lieu de vie circulant, le client navigue, en toute liberté et indépendance, entre les inspirantes six boutiques, la charmante boulangerie et l’atelier-échoppe d’un céramiste japonais. Au premier étage, la Rôtisserie propose, à la carte, le meilleur de la volaille à partager ( poulardes, pintades, coquelets de premier choix..) dans un esprit du « comme à la maison » ). Sa très prisée terrasse extérieure, accueillant un jardin aromatique en enfilade, livre un panorama à couper le souffle sur le vignoble et les architectures des six Pritzker du domaine. Enfin, le Bar ouvrant sur la calade, prolonge ce doux sentiment d’évoluer dans une bulle de calme et de gaieté protégée. Si les rendez-vous autour de l’art à Château La Coste font régulièrement date (On pense notamment aux oeuvres de Bob Dylan et à son monumental Rail Car installé il y a deux ans), celle qui nous occupe, cette fois-ci, a tout de l’immanquable.
Pour la première fois depuis sa création en 2011, le haut-lieu de l’art contemporain en Provence confie l’intégralité de son domaine à l’artiste-star Damien Hirst. Baptisé « The Light That Shines », cet événement arty de premier ordre se déroulera jusqu’au 23 juin prochain et accueillera les séries d’oeuvres dans le Pavillon Renzo Piano, la galerie Richard Rogers, ainsi qu’au sein de la Galerie des Anciens restaurée par Jean-Michel Wilmotte, l’auditorium Oscar Niemeyer mais aussi le Centre d’Art Tadao Ando ou le Pavillon de Musique de Frank Ghery. Cette déambulation magistrale incontournable, qui nous réjouit et stimule nos sens, nous fait considérer au plus près, dans un second temps, l’expérience autour du vin, plongé au cœur de ce périmètre d’avant-garde au nord d’Aix-en Provence ayant obtenu la certification Demeter en agriculture biodynamique pour l’ensemble du domaine.
Une approche parcellaire raisonnée.
L’impressionnant chai de Jean-Nouvel, inauguré en 2008, rappelle l’engagement en faveur de cette approche parcellaire raisonnnée sous l’égide de Raymond Gimenez (maître de chai) et sous l’expertise de Guillaume Vidal (directeur technique) oeuvrant pour la restauration d’une tradition de polyculture pour en faire un lieu où les arts, la nature et le vin communient au diapason. Invitant à la découverte des plaisirs du vin pour ceux qui souhaitent, de plus en plus, avoir une consommation modérée ou ne pas boire d’alcool, le domaine provençal a lancé une nouvelle marque à succès revendiquant un 100% vin bio et 0% alcool : la marque NOOH by La Coste se composant pour le moment (car un blanc zéro alcool est en préparation) d’un rosé pétillant et d’un rosé tranquille avec seulement 3,5 g de sucre résiduel.
Destinée à une consommation festive à destination des « flexidrinkers » cette création plébiscitée notamment par les femmes enceintes est obtenue de la façon suivante : l’alcool contenu dans le vin est extrait par distillation sous vide, c’est à dire par évaporation à 35-40°C afin de ne pas altérer le vin et en préserver les arômes. Un marché qui, selon les études, serait en pleine expansion. A noter que les 130 hectares de vignes produisent des vins rosés, rouges et blancs en AOP Coteaux d’Aix-en-Provence et IGP Méditerranée reflétant toute l’expression du terroir. Et comme l’amour de Château La Coste et de son propriétaire éclairé Paddy McKillen pour l’Argentine et pour la cuisine au feu n’est un secret pour personne, on dégustera, avant de quitter les lieux, le remarquable Andillian by Château La Coste. Un 100% Malbec, à la robe violacée intense, qui nous livrera en bouche, le temps du retour, ses ravissantes notes de fraises des bois, de prunes, de mûres et de myrtilles. Aussi suave et enveloppante que la province de Mendoza auquel il rend hommage. On fera aussi un crochet improvisé pour contempler l’oeuvre permanente XXL « Mater Earth« de Pune Nourry installée le mois dernier. Cette géante allongée, gage d’amour et de fertilité, dont le nombril, tourné vers le ciel, établit un pont entre les hommes et les dieux ! www.aubergelacoste.com
Journaliste spécialisé en art contemporain et design, Clément Sauvoy est également commissaire d’exposition et collectionneur.
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