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Bruno Sanches « Il ne faut pas se fier au physique »

Le complice d’Alex Lutz sur feue la pastille Canal + Catherine et Liliane connaît une gloire nouvelle en bras droit d’Audrey Fleurot sur HPI, série hautement populaire diffusée sur TF1. Comédien amusé des retombées de ce succès télévisuel et féru de « culture pop », Bruno Sanches en cause avec Edgar.

Comment êtes-vous arrivé sur HPI ?

Par un casting. Tout simplement. De par mon agent. Finalement, une situation tout à fait normale. Je me souviens y être allé sans vraiment y croire. La description physique du personnage ne me correspondait pas du tout. Vous voyez, comme quoi, il ne faut pas se fier au physique.

Le succès d’HPI vous a-t-il surpris ?

Totalement. Surtout pour la saison 2. La première saison, les gens sortaient du confinement. Nous nous sommes dits qu’ils regardaient encore beaucoup la télé et que nous en avions, quelque part, profité. Il y a avait toujours cet entre-deux entre confinement et déconfinement. Là, les spectateurs n’ont plus à rester chez eux. La nouvelle saison nous confirme qu’il y a un bel et vrai engouement. Après, ce succès, nous avons tous travaillé dur pour l’obtenir. On y a mis tout notre cœur. Le public nous est fidèle et ça fait plaisir.

« Audrey Fleurot est géniale dans ce qu’elle propose, le personnage qu’elle a créé »

Qu’est-ce qui fait, selon vous, que la formule ait si bien pris ?

Déjà parce qu’Audrey Fleurot est géniale dans ce qu’elle propose, le personnage qu’elle a créé. Et puis, il y a une vraie osmose qui va de la production à l’équipe technique. Un solide esprit de famille qui va dans la même direction, fédératrice. Sans oublier les scénaristes tous très talentueux. C’est cette ambiance qui fait aussi, je crois, que ça marche.

Ce succès change-t-il quelque chose pour vous ?

Même si je le prends comme une continuité, c’est vrai que le regard des gens change. D’un point de vue immatériel. On ne me voit plus comme Liliane ou comme une personne qui porte une perruque, mais comme un acteur à part entière. Ça ne me dérangeait pas non plus lorsque je le faisais à l’époque. J’aimais beaucoup Catherine et Liliane. Aujourd’hui, le public me considère autrement. Professionnellement, je sens une vrai réactivité. Mais, tout ça, c’est une longue marche. Ce sont les choix que j’ai faits. Les planètes s’alignent aujourd’hui. Les ondes positives se propagent. C’est cool.

Quel souvenir gardez-vous de vos années sur Canal + ?

Que des choses extraordinaires. Émouvantes. Une aventure tissée entre trois potes, Alex Lutz, Tom Dingler et moi sur laquelle est venue se greffer Arthur Sanigou à la réalisation. Ce fut sept années magnifiques. Mais toute bonne chose à une fin. Et je ne reste pas nostalgique.

« J’adore ce qui touche au fantastique, à la science-fiction, à l’action. »

La télévision, est-ce confortable ?

Je ne trouve pas que les médias soient si différents les uns des autres. Alors, oui, à la télévision, vous avez moins de temps pour créer. Mais, en même temps, vous vous préparez beaucoup plus en amont. Ensuite, tout dépend de votre capacité de travail. Cinéma, théâtre ou télévision, vous n’arrivez jamais les mains dans les poches. Pour ma part, je n’ai pas de préférence. À partir du moment où je peux jouer…

Des projets à venir ?

Je pars tourner à Perpignan Petit Jésus, un premier film signé Julien Rigoulot avec Gérard Darmon et Caroline Anglade. Il y a la saison 2 de L’École de la vie, pour France Télévision, qui va reprendre en août. Et puis, en automne, je tournerai Gueules Noires, un film de genre avec Samuel Le Bihan, Jean-Hugues Anglade et d’autres acteurs admirables. Un conte fantastique dans les mines du Nord de la France dans les années 60. Un monstre qui vit dans ces mines va mener à mal les gens qui y travaillent. Ça fait beaucoup de bien de voir qu’il y a des films dans ce registre qui commencent à se faire en France. C’est encourageant. J’aime bien m’aventurer dans tous les domaines et j’adore ce qui touche au fantastique, à la science-fiction, à l’action. Cela fait partie de ma « culture pop », de mon enfance.

Photos : Camille Wodling