Au coeur d’une splendide demeure des années 1920, repensée par le tandem d’architectes Vanden Eeckhoudt-Creyf, sont exposées jusqu’au 11 juillet prochain les oeuvres saisissantes de l’artiste Nicolas Floc’h.
Nicolas Floc’h, paysages productifs, Initium Maris
Au 15 de la rue Buchholtz à Bruxelles on découvre l’exposition du moment baptisée « Invisible, Seascapes ». Sous le commissariat de Nathalie Guiot (auteure, éditrice et collectionneuse passionnée qui a créé en 2014 la Fondation Thalie) sont montrées plusieurs séries photographiques et des ensembles de sculptures en béton nous confrontant à la représentation du monde sous-marin soumis aux pressions anthropiques ainsi qu’à l’impact du changement climatique sur l’équilibre des écosystèmes.
Nicolas Floc’h, Paysages productifs par moins 4 mètres
Dans ce cadre propice à la contemplation, l’artiste nous conduit dans une exploration visuelle sans aucun filtre et livre au regard des étendues sous-marines infinies en transformation, des « habitats productifs » à travers des typologies de paysages soulevant les questions de la biodiversité, de l’archéologie sous-marine, de la contextualisation des images ou encore du monochrome.
Face à ces superbes tirages carbone et pigment nés d’un travail à la chambre, le visiteur abordera ces multiples sujets tournés vers le monde de demain et celui de l’environnement via les prismes des ombres-lumières, du microscopique et du panoramique qui nous conduisent tantôt sur les littoraux de Saint-Malo, puis de Saint-Nazaire jusqu’aux îles reculées du Japon en passant par le monde changeant des calanques de la Méditerranée.
Autant de découvertes trouvant écho au sein de la dynamique Fondation – engagée dans le soutien et la promotion de la création contemporaine – qui offre un beau programme de résidences d’artistes et qui accueille des cercles discussion et d’échanges tout au long de l’année. Sans oublier sa fertile plateforme de lectures poétiques à voix haute conçue avec la complicité de l’écrivaine Babara Polla.
