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La Coupole regagne l’amour des parisiens

On s’y régale sans pour autant vider son porte-monnaie et les équipes mettent le sourire dans l’assiette. Le temps de la rénovation a laissé place à un flamboyant « come back » qui renoue avec l’ambiance mythique d’une brasserie qui a toujours su soigner sa clientèle fidèle et reconnaissante  !

Il y a comme une sorte d’affection profonde qui émane de cette adresse aux airs de  paquebot de plaisir de Montparnasse, et ce,  dès la terrasse où les clients profitent, aux beaux jours, de cette atmosphère empreinte de gaieté et de légèreté. A notre arrivée, le directeur du restaurant Laurent Mouzat nous accueille avec chic et décontraction, sans trop en faire, dans le bon ton de la légende. Depuis son rachat en 2017, par le groupe Bertrand, l’établissement mise sur un retour aux sources et on a hâte de faire l’expérience de ce « revival » dont tout le monde parle. On passe à l’attaque avec  9 huîtres Sentinelles N°2 venues d’Irlande. Une pure merveille. Toute cette iode nourricière nous revigore en nous ouvrant les portes de la félicité.

L’huître est charnue et croquante, teintée de parfums de noisette et d’amande en attaque, puis elle est intensément iodée en fin de bouche. Cette suggestion venue du chef de rang Alexandre Lepaulmier nous enchante. Dans la foulée, ce dernier nous suggère les gros escargots de Bourgogne Label Rouge, un incontournable. C’est bien vu. Le brillant chef sommelier Rémy Helle nous recommande un magnifique Sancerre, aux notes florales de chez Pascal Jolivet. Depuis 1985, l’assemblage des terroirs de la rive gauche de la Loire est le même : 50% calcaires, 30% de silex et 20% argilo-calcaires. Un style unique dans une vinification 100% naturelle. On s’offre, ensuite, une réjouissante transition avec la Fraîcheur de Crabe sous citron vert et fenouil. Un vrai instant de joie et d’enthousiasme. Dans ces belles circosntances, l’élégant Riesling Les Ecaillers 2018 de Léon Beyer nous caresse le palais de ses plaisants parfums venus d’arbres fruitiers.

L’instant du dessert met nos papilles en émoi.

Le service, vif, prévenant et enjoué ne laisse rien à redire. On sait que l’on prolongera les festivités en convoquant le sublime homard entier rôti au beurre demi-sel et qui a gagné ici depuis 1927, ses lettres de noblesses. Béarnaise et frites maison cultivent un esprit brassserie cher aux parisiens et à la clientèle étrangère. La généreuse aile de raie rôtie à la grenobloise fait également partie des plats rois plébiscités. Ce moment quasi religieux, a trouvé son acmé dans l’accompagnement sans faute du sympathique Chablis Grande Cuvée de chez La Chablisienne qui fait mouche. L’instant sucré met nos papilles en émoi avec une carte des desserts faisant honneur au meilleur de la tradition et aux fondamentaux avec les romantiques crêpes suzettes flambées au Grand Marnier Cordon Rouge qui donnent à la salle un agréable supplément d’attention.

On optera pour une envolée plurielle mettant en réunion le princier mille-feuille caramélisé (la crème vanille Bourbon vaut le détour) et la régressive mousse au chocolat Guanaja. Son caramel laitier et sa tuile de cacao nous plongent dans une parenthèse de douceur exaltante qu’un joli porto vient souligner de son moelleux et de ses arômes de fruits rouges. En quittant les lieux, on se dit que la Coupole, qui n’a jamais démérité, a su reconquérir, sans traîner, le cœur des parisiens avec ses alléchantes assiettes dans des retrouvailles sincères portées par un style souriant traversant les âges dont il a seul le secret. La légende et le feu sacré sont bien là et c’est tout ce qui compte ! www.lacoupole-paris.com