Pour sa collection Hiver, Bruno Sialelli fait appel à des textures riches et brillantes, ainsi qu’à des couleurs profondes où le cuir épouse des tons de pierres précieuses.
Un jeu de faux semblant dynamise la broderie qui prend l’aspect graphique de l’imprimé. Les sequins empilés semblent se pixeliser et se dissoudre. Coté tissus, le cachemire exprime l’extrême douceur alors que les velours soulignent une subtile précision. Le vestiaire évolue au bout des doigts dans une célébration du paradoxe de la mode. Les jeux d’opacité et de transparence, de nostalgie et de modernisme sont au cœur de l’héritage de Jeanne Lanvin résolument parisienne mais au regard universel.
La collection voluptueuse assume des silhouettes resserrées, avec des épaules accentuées dans une arrogance sur mesure. Pièces phare, les manteaux misent sur une contradiction entre netteté et fluidité. Les costumes masculins, eux, sont présentés de manière formelle, avec des décolletés foulard ou une chemise-cravate offrant de nouvelles prédictions dans la projection de sublimes volumes flottants !
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Journaliste spécialisé en art contemporain et design, Clément Sauvoy est également commissaire d’exposition et collectionneur.
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