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PARIS PHOTO, objectif grand angle !

Pour sa 27ème édition, célébrant le du centenaire du surréalisme et de celui du grand Robert Frank, la célèbre foire revient au Grand Palais en donnant carte blanche à la star Jim Jarmusch. Se tenant du 7 au 10 novembre, le rendez-vous culturel, qui met tout Paris en émoi, accueille 240 exposants en provenance de 34 pays. Preview en mode VIP, un jour avant l’ouverture festivités, sous la plus belle verrière du monde !

Quelques semaines après le coup de chaud d’Art Basel, c’est au sein du Grand Palais rénové que la foire la plus attractive de la planète prend, à son tour, ses quartiers avec son lot de nouveautés riches en émotions. Misant sur la diversité et les nouvelles perpectives sur le médium de la photographie, le secteur Voices fera sa grande apparition remarquée : ce nouveau secteur curaté et dirigé par les trois commissaires internationaux Elena Navarro, Azu Nwagbogu et Sonia Voss dévoilera des projets réjouissants autour de l’archive, de la scène latino-américaine, ainsi que de l’Europe de l’Est et du Nord après la guerre froid. A proximité, on aura l’occasion de profiter de la très belle tenue du périmètre Digital qui avait recolté, l’année dernière, un franc succès. Ce dernier propose une quinzaine de projets sous le commissariat éclairé de Nina Roehrs. Pour l’édition 2024, le secteur Principal de la foire, agrandi, compte 147 galeries internationales avec 32 solo shows, 18 duo shows, 89 group shows et 7 projets Prismes, présentant une approche historique ou contemporaine du médium photographique. Un versant qui attire son lot d’experts et de grands collectionneurs venus du monde entier et en particulier des Etats-Unis.

Au-delà des retours prestigieux de galeries, la foire très convoitée accueille une  liste de nouveaux venus dont plusieurs galeries d’Amérique latine qui participent pour la première fois comme RGR (Mexico) et Vermelho (São Paulo). La galerie Taka Ishii Photography / Film (Tokyo) revient, elle, avec un group show de photographes japonais, Nobuyoshi Araki, Daido Moriyama et Ikko Narahara. On compte aussi parmi les « come back » les galeries Mariane Ibrahim (Paris, Chicago, Mexico) et Carlier Gebauer (Berlin, Madrid). A coté, de cela on retrouvera, bien sur, un certain nombre de célébrations et des photographes de renommée mondiale comme Charlotte Perriand chez M77, une icône faisant partie des « incontournables » toujours très attendus sur la foire avec son fidèle fan club de collectionneurs et de marchands. Reflet de la vitalité et de la diversité du monde de la photographie, et  ouvrant des dialogues entre les œuvres historiques et les pratiques contemporaines, la plus aimée des foire au monde, Paris Photo, réservera des moments de forte intensité avec notamment le fabuleux solo show dédié à Robert Franck à la galerie Pace et une remarquable rétrospective chez Thomas Zander.

Une superbe exposition inédite de la photographie lituanienne.

Du coté de mastodonte Gagosian, on n’échappera pas à la puissante mise en relation des œuvres de Richard Avedon et de Tyler Mitchell. Exceptionnel. Autre moment passionnant et pointu, l’escale sur le secteur Prismes – qui revient après avoir gagné ses lettres de noblesse par le passé – permettra aux visiteurs de se confronter à des œuvres de format monumental, avec la troublante série People from the Twentieth Century d’August Sander, présentée pour la première fois en Europe. Dans un autre registre, les projets plus confidentiels de trois artistes repousseront les limites de l’image sous une gestuelle expérimentale : Caroline Corbasson chez Dilecta, Miguel Angel Tornero chez Juan Sili et Alina Frieske chez Fabienne Levy. Au rang des étapes «surprise » du programme 2024, qui réjouiront notamment les collectionneurs esthètes et voyageurs, on ne loupera pas la superbe exposition inédite de la photographie lituanienne, issue des collections de la Bibliothèque nationale de France, du Centre Pompidou et de l’Union des Photographes de Lituanie. Y seront révélées, des photographies emblématiques de l’époque soviétique ainsi que des créations plus récentes The Forms of Things, The Forms of Skulls, Forms of Love trouve une résonance particulière face aux défis contemporains.

Dans les coursives du premier étage, le vibrant secteur Émergence, conçu par Anna Planas, vaut vraiment le détour. Il propose une vaste exploration de la scène artistique contemporaine dans ce qu’elle a de plus créatif avec un travail curatorial aussi inspirant que qualitatif. Les 23 solo shows soutenus par de jeunes galeries, qui n’ont rien d’un « déjà-vu », mettent parfaitement en avant la diversité des techniques et des thèmes, poussant l’expérimentation du médium vers de nouvelles voix. Enfin, pour célébrer le centenaire du surréalisme, Paris Photo convie l’artiste multidisciplinaire Jim Jarmusch à proposer un parcours d’œuvres dans la foire : « Le surréalisme a été une révélation pour l’adolescent agité que j’étais, d’abord dans ses formes visuelles, puis dans ses formes littéraires. Au début de la vingtaine, il m’a attiré à Paris, où Nadja de Breton constitua pour moi une sorte de guide de promenade dans mes nombreuses déambulations dans les mystères nocturnes des rues de la ville. » confie le cinéaste. Ce parcours, en « carte blanche », sera accompagné de la sortie en salle du film Return to Reason réunissant quatre films de Man Ray nouvellement restaurés pour lequel Jim Jarmusch a composé la musique originale avec son groupe SQÜRL. Une projection en avant-première est prévue dans deux salles à Paris à l’occasion de la foire. La sortie publique est prévue le 13 novembre. Rappelons ici que Paris Photo, sous la direction de son influente directrice Florence Bourgeois aux manettes, passe d’une surface de 12 000 à 21 000 m2 et attend plus de 60.000 visiteurs avides de découvrir les trésors du plus grand salon du monde de sa spécialité !

www.parisphoto.com