Amis d’enfance et trio aussi connu que couru dans les grandes métropoles européennes, l’Experimental Group peut se targuer d’avoir changé la notion même d’hôtellerie de charme. Catégorie réservée jusqu’alors à de sombres Bed & Breakfast en rase campagne ou à de petits hôtels dont le nombre de clients était proportionnel aux années qui séparaient le propriétaire de la (proche) retraite, les trois golden boys redorent le blason de l’art de recevoir, et imaginent avec les pointures du design, de l’architecture, de la food et du cocktail des adresses où l’on se sent chez soi.
Après avoir conquis la capitale française avec l’Experimental Cocktail Club, qui pimpe le deuxième arrondissement de son aura mi-artisanale mi-sulfureuse, les « garçons » se lancent dans l’hôtellerie et distillent un doux parfum de nostalgie au fil des ouvertures d’établissements. Une nostalgie de l’excellence et de la proximité avec leurs clients, qui, à travers de petits détails et attentions, est délicatement soulignée. Et, surtout, une propension à offrir ce qui se fait de mieux dans les alentours tout en s’entourant des meilleurs.
Le mantra de l’Experimental Group ?
Avant tout, c’est l’art de recevoir. Offrir une expérience unique dans tous les domaines de l’hospitality avec une vraie différence dans le service, l’approche produit et le design.
La genèse de votre projet ?
Amis d’enfance, nous avons toujours adoré recevoir. On aime les belles choses, les bons vins, les amis, et surtout voyager. Et puis, au final, nous en avons fait notre métier.
Diriez-vous que vos établissements tendent à remplacer les palaces ?
Non ! Les palaces seront toujours des établissements uniques et essentiels, qui concentrent un savoir-faire luxe poussé à l’extrême. On peut dire que nos endroits sont complémentaires : parfois, même les clients de palace préfèrent les choses plus simples, un service plus décontracté, une ambiance plus intimiste.
La règle d’or de l’entrepreneur en 2018 ?
Humble mais ambitieux. En France, plus que jamais, les opportunités sont énormes.
Et la vôtre ?
L’internationalisation !
La personne qui vous inspire le plus dans le business ?
Romée de Goriainoff : Elon Musk !
Olivier Bon : Je suis un fan inconditionnel d’Arnold Schwarzenegger.
Pierre-Charles Cros : Je n’admire pas vraiment de personnes en particulier, en tout cas pas de personnalité publique. Je suis surtout très inspiré par mes équipes avec qui je travaille au quotidien.
Faut-il porter un costume pour être crédible aujourd’hui ?
On a presque envie de dire… au contraire ! En réalité, peu importe, la crédibilité se fait avec le projet, la façon dont il est présenté, et les équipes qui le portent. Le costume uniformise, ce n’est justement pas l’esprit des entrepreneurs aujourd’hui.
Votre gros projet à venir ?
Nous en avons 4 ! Un hôtel de quarante chambres à Verbier, avec la reprise d’un club de montagne mythique, le Farm. Un petit palazzo dans le Dorsoduro à Venise, doté de 33 chambres, un restaurant et un bar. Egalement un hôtel au bord de la mer à Minorque. Nous sommes convaincus que cette île est sur le point de devenir l’une des destinations les plus courues de la Méditerranée. Au programme, quarante-trois chambres, un spa, un restaurant, un potager, une ferme, tout ça sur 30 hectares sur le littoral de l’île. Et enfin, un hôtel de cent chambres à Lisbonne.
Jogging en coton noir (PS Paul Smith), chemise en coton et baskets en suede (Paul Smith)
Costume croisé en laine (PS Paul Smith), polo en coton et motif ’Sun’ brodé et bottines Chelsea ‘Bedford’ en cuir (Paul Smith)
Costume ‘A Suit To Travel In’ en laine, t-shirt en coton et baskets en cuir ‘Basso’ (Paul Smith)
Texte: Felix Besson – Image: DR